La discrimination

discrimination et notch

Selon la théorie, chaque sorte de métal produit un signal reçu par la bobine réceptrice distinct de celui envoyé par la bobine émettrice. Ce décalage de phase permet de distinguer un métal d’un autre : par exemple, le signal en provenance d’une cible métallique en cuivre présentera un décalage plus important que celui provenant d’un ferreux. En conséquence, un détecteur de métaux pourra détecter uniquement la cible en cuivre et ne pas détecter le ferreux.

Dans la réalité, la discrimination d’un détecteur de métaux VLF est perturbée par les fortes minéralisations (nous verrons au chapitre minéralisation qu’il les ressent comme du fer) et dépend de la profondeur d’enfouissement ainsi que de l’orientation des cibles : une cible non ferreuse sous une tuile minéralisée peut sonner comme un ferreux, une monnaie en limite de détection peut sonner comme un ferreux, un ferreux en limite de détection peut sonner comme un non ferreux.

La discrimination consiste à faire en sorte que l’appareil n’émette un son que quand il détecte une cible dont le décalage de phase dépasse une certaine valeur définie par le réglage d’un potentiomètre.

Il existe un deuxième système appelé notch : il permet de n’accepter qu’une valeur de décalage de phase. Vous pouvez en théorie ne détecter que la plage correspondant à l’or. En réalité le notch provoque les mêmes erreurs dans l’identification du métal que la discrimination classique.

Certains détecteurs de métaux donnent grâce à un vumètre des informations sur l’identité de la cible métallique. Là encore vous serez confrontez aux mêmes erreurs d’identification des métaux. La discrimination du détecteur de métaux doit toujours être réglée au minimum. Vous ne devez éliminer que les petits ferreux. N’essayez pas de discriminer l’aluminium par exemple, vous perdriez à coup sur les fines monnaies médiévales. Lorsque vous êtes en terrain difficile (fortes minéralisations et petits ferreux), essayez de creuser sur des petits signaux ferreux, vous risquez d’être surpris.

Le système mono-ton

La discrimination mono-ton est une discrimination « tout ou rien », c’est à dire que tous les métaux sélectionnés à l’aide du potentiomètre ne produiront pas de son (en théorie car en pratique un ferreux profond pourra produire des faux signaux), les autres métaux produiront tous un son unique. Cela rend la détection plus simple, mais en contre partie cela ne permet pas autant de finesse que le système multi-ton dans l’acceptation et le rejet des cibles métalliques.

Le système multi-ton

La discrimination multi-ton est une discrimination qui offre plus de choix, car elle va produire un son différent suivant la nature métallique de la cible, par exemple grave pour un ferreux (en théorie car là encore en pratique un ferreux profond pourra sonner grave/médium), médium pour une fine monnaie médiévale ou un papier d’alu, aiguë pour une grosse monnaie ou un objet, ce qui va permettre au prospecteur d’entendre les ferreux sans pour autant creuser dessus, et éventuellement, sur les secteurs à fort potentiel, d’identifier les faibles signaux ferreux profonds pour les creuser (car ces derniers pourront être au final des cibles métalliques non ferreuses situées en limite de détection), ce que ne permet pas la discrimination mono-ton.

En conclusion, la discrimination de métaux est une technologie très utile pour la détection de métaux et peut être utilisée pour un large éventail d’applications. Elle offre des avantages considérables en matière de précision et de rapidité, et est un outil précieux pour les chercheurs et les prospecteurs. La discrimination de métaux est une technologie très prometteuse et une recherche continue sur la façon dont elle peut être améliorée pour répondre aux besoins des utilisateurs est toujours en cours.